Malaise au sein de la communauté musulmane du Gabon

Publié le par darnainfo

 

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APA-Libreville (Gabon)
La bataille fait rage pour la désignation du successeur du président Ali Bongo Ondimba à la tête du CSAIG, le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon. D’où la tension qui prévaut au sein de la communauté musulmane depuis le congrès de cette instance, qui s'est déroulé samedi dernier à Libreville.

Dans une déclaration parvenue mercredi à APA, une frange de musulmans gabonais a estimé que la question de la désignation du nouveau président du CSAIG n’était nullement à l’ordre du jour du congrès, à l'issue duquel le président gabonais Ali Bongo Ondimba a été désigné raïs, c’est-à-dire le responsable de la communauté musulmane, en remplacement de son père Omar Bongo Ondimba, décédé le 8 juin 2009 en Espagne.

Les signataires de la déclaration ont, par ailleurs, indiqué que l’article 16 de la charte régissant le CSAIG n’avait pas été approuvé par l’ensemble de la communauté ainsi que par l’actuel raïs.

Selon eux, cet article a été taillé sur mesure et correspond au profil de l’imam Ismaël Oceni qui officie à la mosquée Hassan II, la plus grande du pays.

L’article 16 dispose notamment que le CSAIG doit être dirigé par un président choisi par le raïs parmi les ministres du culte de nationalité gabonaise, âgé de 40 ans au moins, officiant dans une mosquée célébrant la prière du vendredi, et ayant une expérience de cinq ans.

Les auteurs de la déclaration estiment que cette disposition écarte de facto, les musulmans gabonais parce que les actuels imams gabonais de souche ne totalisent pas cinq ans de ministère.

Même s’il revient en dernier ressort au raïs de nommer son remplaçant, l’article 16 restreint son choix, estiment encore les auteurs de la déclaration, affirmant que le seul Gabonais de souche qualifié pour occuper cette fonction est Aboubacar Minko, docteur en linguistique arabe et musulman pratiquant.

Une crise similaire avait éclaté au sein de la communauté musulmane du vivant du président Omar Bongo Ondimba lorsque certains musulmans avaient voulu qu’Ali Bongo Ondimba soit remplacé par son demi-frère, Christian Hussein Bongo, à la tête du CSAIG, une institution dont on dit très riche.

Publié dans Afrique

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